Résidence dans le Pays de Bray et la Vallée de Bresle

Grâce à "Une histoire à vieillir debout", j'ai été sélectionnée pour une résidence dans le Pays de Bray et la Vallée de la Bresle (76). 6 classes porteuses travaillent avec moi en atelier d'écriture pendant 12 heures (réparties sur l'année scolaire 2014-2015). Une dizaine de classes curieuses me reçoit pour échanger sur le métier d'autrice. Je mets ici les compte-rendus de mes rencontres ainsi que des textes d'élèves...
Le thème général de travail des classes porteuses est l'identité. 

Un article sur mes interventions. 

Intervention à la bibliothèque de St Nicolas d'Aliermont - Responsable : Isabelle Lebreton


J'ai proposé aux usagers d'écrire des petites annonces décalées. L'imagination a été fertile !



Collaboration d'une classe de CE1 et de seconde pro

La résidence d'un auteur est une des facettes d'un projet plus large. Des livres ont été sélectionnés pour que des élèves les lisent et des classes montent des projets autour de l'identité. C'est le cas de deux classes que j'ai rencontrées et qui ont travaillé sur un défilé, le défilé des différences.  Un échange sur le métier d'auteur a suivi la répétition du défilé.
 


http://www.lyceedupaysdebray.fr/lycee/

Classe porteuse 4e du collège de Neufchâtel en Bray - Documentaliste : Maud ; professeure : Céline Petit
Les 4e ont écrit des modes d'emploi... Pas n'importe quel mode d'emploi : des "modes d'emploi pour être moi"... Peut-être parce qu'ils cherchent des remplaçants au cas où ils partiraient en vacances !




Le jour du festival Anima'docs, journée de restitution de la résidence, les élèves de 4e ont invité les spectateurs dans des cercles pour leur livrer leur mode d'emploi et espérer trouver des remplaçants !
 






Classe porteuse ULIS du collège de Blangy sur Bresle - Documentaliste : Dominique Dufils ; professeur : Baptiste
Une petite dizaine d'élèves a travaillé sur un conte où les héros sont des chaussures mais pas des chaussures ordinaires !





Festival Anima'docs : les élèves racontent leur conte aux spectateurs à la façon du kamishibai (pièce de théâtre sur papier en japonais) : tout en racontant, ils montrent des illustrations.











Classe porteuse 1ère pro du LPA de Neufchâtel en Bray - Documentaliste : Sandrine Meszaros ; professeure : Olivia Dewaleyne 
Avec la trentaine d'élèves de 1ère Pro (dont un seul garçon !), j'ai travaillé sur le selfie et sur la consigne suivante "Pour faire le portrait d'une personne âgée".



Festival Anima'docs : placés en chœur, les élèves lisent des extraits de leurs textes et réalisent ensemble ou séparément des actions (bruitages, se baisser, brandir des fleurs, etc.).









Classe porteuse 3e du Lycée du Bois à Envermeu - Documentaliste : Joanne Adisson - Professeure : Hélène Cardon
Les élèves de 3e ont travaillé avant ma venue sur "La valise qui ne voulait pas parler" pour en inventer la suite et sur "Une histoire à vieillir debout". Les témoignages ici 
Avec moi, les élèves ont travaillé sur des petites annonces insolites.


Festival anima'docs :
Les élèves de 3e ont joué les crieurs publics. Montés sur des billots de bois, ils criaient leurs petites annonces au public : recherche monde meilleur, stylo qui ne fait pas de faute d'orthographe, loup garou pour morsure, etc.














Classe porteuseLycée Forge les eaux  - Classe de 2nde - Professeures : Mesdames Cool, Hamov et Houard

Nous avons travaillé avec cette classe sur le portrait d'une époque. A partir d'une liste d'événements, d'objets, de personnages fictifs ou réels... caractéristiques des années 2000-2014, écrire un texte personnel, révélant ses sentiments.


Voici les retours des élèves (extraits - leurs professeurs leur avaient demandé de donner un adjectif pour qualifier les ateliers d'écriture)

« Original : le seul mot qui me vient à l’esprit sur ces heures passées avec Carole Prieur. Tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on a dit était différent des activités banales, c’était original. »
« Accueillante : J’ai trouvé ces séances accueillantes car elles étaient originales, elles changeaient de ce à quoi on pouvait s’attendre. Il y avait une bonne ambiance : c’était plutôt convivial. »

« Constructif : J’ai trouvé les travaux que l’on a faits très constructifs car cela nous a permis d’extérioriser nos pensées et de développer notre imagination pour nous aider à évoluer dans notre vie future. »
«  Lumineux : Le mot correspond parfaitement à la façon dont on a travaillé : ce sont des idées brillantes qui ont servi à développer d’avantage notre créativité et notre imagination, et ce, de différentes manières. »
« Amusant : Amusant car on a rigolé à certaines réponses de nos camarades : il y avait une très bonne ambiance, on pouvait dire ce que l’on pensait. » 

« Divertissant : Cette intervention était divertissante car on a pris l’habitude de s’amuser et de développer ce que l’on pense ou de faire des choses à sa manière. »




Festival Anima'docs : les définitions du mot "identité" écrites par les 2nde ont été affichées dans la salle commune.





Disposés sur les escaliers, les élèves ont fait entendre leur texte en lien avec un objet, événement, personnalité, etc. des années 2000.



 

















Classe porteuse
Collège La Hêtraie à La Feuillie - Classe de 5e - Professeures : Geneviève Schmidt et Géraldine Dufresne
Dans un premier temps, nous avons travaillé sur des définitions de l'identité. Les élèves devaient soit se servir d'une métaphore filée, soit écrire une recette pour donner leur définition de l'identité. Extraits :

L'identité c’est comme le père noël ça existe. il faut juste y croire. (Alicia)
 
L’identité, c’est comme le dessin. Le crayon va et vient tout au long de la vie. C’est une trace indélébile, laissant la marque de notre passage, comme un pinceau trempé dans la peinture, glissant sur une feuille vierge. Il y a aussi des choses effaçable : les gouts , par exemple. En somme, l’identité peut-être aussi bien une gomme qu’un stylo. Mais un jour, la peinture s’épuise, comme les fleur fane, comme la vie s’éteint, comme les feuilles tombent. (Léna)

L’ identité, pour moi, c’est comme l’équitation. C’est comme sauter un obstacle.

Pour une identité savoureuse, il vous faut :
Deux Parents qui vous donneront un prénom bien mûr,
Une morale (que vos parents auront forgée),
Un soupçon de défaut,
Et beaucoup de qualités !
Faire remuer dans un corps original et unique,
Laisser mariner pendant 9 mois. Votre identité est prête !!!

L’identité, c’est comme un paysan. Il travaille tous les jours, il sème, il laboure puis moissonne et cela, il le fait toujours avec amour. Les parents eux aussi sèment,  moissonnent et labourent l’amour qu’ils ont pour leurs enfants, puis ils les récoltent afin de les rendre heureux. Dans la vie, il faudra continuer à labourer les mauvaises  rumeurs  qui ont été dites. (Julien et Dimitri)

Recette de l'identité :
Commencer par préparer vos idées ;
Trier les meilleures ;
Les mélanger ;
Ajouter une tranche d’ironie ;
Battre une pincée de nationalité ;
Faire goûter à vos amis ;
Rajouter une pointe de bonheur (s’il en maque) ;
Beurrer un moule avec quelques activités que vous aimez ;
Verser délicatement votre préparation dans le moule beurré ;
Mettre à cuire le temps nécessaire ;
Et, pour la décoration, saupoudrer de bonne humeur ;
A déguster aussitôt ! 

J'ai proposé à cette classe de partager les écrits avec le reste des élèves du collège en imprimant ces définitions sur des sets de cantine. Une opération réussie et plaisante :

Distribution des sets
Positionnement sur les plateaux
 
Lecture dans la file









Festival Anima'docs : les élèves invitaient les spectateurs sous des chapiteaux (parasols aménagés) pour leur raconter l'histoire non officielle de leur prénom et nom...




































 Classe curieuse
Collège St Joseph à Mesnière - Documentaliste : Florence Huet ; Professeur de français : M. Wannyn.
Après ma venue, les élèves ont résumé ce qu'ils ont retenu de notre rencontre. C'est ici !






Classe curieuse
École La Fontaine - Institutrice : Marie-Anne Grosse
Après la lecture de "Le Baron", les élèves ont travaillé sur un acrostiche avec les lettres SDF et ont accompagné leur texte d'un dessin.







































Classe curieuse
18 Novembre 2014 : École du Héron - Classe de CM2 - Institutrice : Géraldine Guignard


La séance s'est déroulée ainsi : questions des élèves sur le métier d'autrice - lecture du début de "Vacances Hantées" - travail en groupe pour imaginer la suite puis échange sur les idées - lecture de la fin du récit - goûter (et autographes !)

Retours des élèves :
Carole tu as été géniale dès que tu es arrivée, j'étais bouche-bée, je ne savais plus quoi dire ! J'ai adoré quand tu nous as lu ton livre ! Je ne t'oublierai jamais. Thomas 
Chère Carole, je suis très contente d'avoir eu la chance de te rencontrer. Je n'oublierai jamais ce moment passé avec toi ! Enora

Carole, j' ai bien aimé le livre de vacances hantées surtout quand vous vous êtes arrêtée pour qu'on imagine la suite... Maëlys 

Carole, j'ai vraiment apprécié quand tu nous as fait à chacun un autographe ! C'était courageux ! Alice  

Chère Carole, vous m'avez appris que vous écriviez des chansons et ça c' était étonnant ! Je vous remercie de votre venue ! Louane 

Carole, j'ai apprécié votre façon d' écrire et de lire faisant varier les moment de suspens  et les moments plus calmes. Merci pour cette visite !  Jeanne

Carole, ta visite était très instructive ! Pourrais-tu nous faire une pièce de  théâtre ?

Carole,  j'ai été vraiment étonné que ta fille ne lise pas tes livres ! Il sont excellents ! Théo

Carole, c'était la première fois que je rencontrais une autrice et j'ai été très étonné quand tu nous as dit que tu faisais plusieurs métiers en même temps ! Sacha  


Petit compte rendu des réponses aux questions des élèves de l'école du Héron !
Carole Prieur aimait beaucoup lire étant enfant et elle a commencé à écrire dans son enfance à travers un objet particulier : un journal intime. Il lui semble avoir toujours écrit !
Un jour, en jeune fille qui se lance un défi : elle décide de faire quelque chose de ses écrits et les envoie à des maisons d'édition. Elle les a envoyés, malgré les questions qu'elle se posait, (comme encore souvent aujourd'hui), «Vais-je être éditée ? Vais-je être lue ? »
Carole Prieur aime l'écriture, comme une suite logique de son amour pour la lecture. A travers l'écriture, elle ressent toutes sortes de sentiments comme le bonheur de créer des histoires, mais aussi des frustrations parfois ! Ce qu'elle aime dans le métier d'autrice, c'est être libre, sans avoir quelqu'un derrière elle à l'obliger de faire quelque chose. Ce qu'elle aime moins, c'est justement cette solitude de l'écrivain...
Heureusement, sa pratique du théâtre l'amène à travailler en équipe ! D'ailleurs, tout naturellement, elle écrit également des pièces de théâtre et les met parfois en scène. Elle aime cette diversité car pour elle, il est très difficile de choisir un seul métier pour toute une vie !
Ses goûts en lecture sont variés mais elle a su nous dire qu'elle aimait tout particulièrement Harry Potter ou Marguerite Duras.
Ses inspirations lui viennent de différents moments qu'elle peut rencontrer ou des particularités de personnages qu'elle peut rencontrer.
Carole nous a dit que l'orthographe ne doit jamais être un frein car il y a des correcteurs dans les maisons d'édition ! Par ailleurs, à tout âge et surtout adulte, on peut se réconcilier avec l'orthographe et réapprendre les règles. Elle nous rassure aussi en précisant que le plus important reste  l'imagination, qui est en chacun de nous !
Elle nous a dit qu'elle était son propre moteur et qu'elle était sensible aux critiques positives et négatives. D'ailleurs, un commentaire sur son blog lui fait toujours plaisir... alors en voilà qui arrivent !! 

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